Archives familiales.
La semaine dernière je regardais un reportage sur des personnes qui n'avaient aucune trace de leur petite enfance et encore moins de leurs parents.
J'ai la chance d'avoir eu mes parents jusqu'à un âge avancé, ils ont eu le temps de nous transmettre à Sister et moi tout ce qu'eux-mêmes avaient reçu en héritage verbal et écrit. Des souvenirs à la pelle.
Lettres, photos, livres, journaux intimes ont certainement contribué à construire ce que nous sommes, pouvoir regarder en arrière, très loin en arrière est une grande chance, reconnaître certains traits de caractère chez les descendants est parfois amusant et souvent réconfortant, ça donne le sentiment d'exister pleinement, il y a toujours une référence à l'un ou l'autre qui surgit. Papa disait souvent que j'avais les jambes de sa grand-mère, malheureusement pas la chevelure.
J'imagine aisément la grande solitude morale dans laquelle vivent ces gens sans passé, je le vivrai comme de me trouver au bord d'un ravin et n'avoir rien à quoi s'accrocher pour ne pas tomber dans le vide.