Beatrix ma soeur.
En un an il y a eu l’incroyable, découvrir ma sœur morte, d’ailleurs je n’y crois toujours pas.
Il y a eu le lendemain le choc du cambriolage.
Il y a eu la présence chaleureuse de FU et Eugénie, de la famille, des amis, les messages des blogueuses.
Il y a eu le 13 les obsèques, l’église pleine à craquer, les témoignages émouvants et le Bataclan.
Il y a eu mon incursion dans son intimité et sa vie vie professionnelle.
Vider, trier, jeter, donner, ranger aidée en cela par l’ami Kiki, efficace, organisé, drôle.
Il y eu le stock à quantifier.
Il y a eu et il y a encore l’indéfectible soutien de Maky, un pro de tout ce qui est administratif.
Animée par un seul mot d’ordre « ne pas laisser à celui de nous deux qui resterait les petits riens, souvenirs, inutiles ou jugés à un moment indispensables de 3 générations et devenus plus qu'encombrants ».
Grange, greniers, caves, garages tout y est passé.
Il y eu aussi l’organisation de la vente aux enchères à domicile de tous les meubles, tableaux, vaisselle, bibelots, elle était prévue pour le 7 juin.
Le 15 mai tout était en ordre je pouvais m’occuper un peu du jardin.
Le 1er juin l’eau a dévasté tout son appartement, les meubles ont fini à la benne et j’entamais une longue période de nettoyage, rangements, tri, dons, travaux.
Pas une minute durant cette année pour me consacrer à mon chagrin.
Mais à chaque minute elle me manque, 10 fois par jour je me dis « Ah tiens je vais lui dire, lui montrer… »
Elle n’a pas vu les attentats, pas vécu les inondations, ses souffrances qu’elle cachait si bien sont terminées.
Tout est bien, presque.